Press | Tribune de Genève Spotlights FARLEGAL’s Murder Case
October 7, 2024

Geneva-Based Newspaper Tribune de Genève Spotlights FARLEGAL’s High-Profile Murder Case

Geneva-based newspaper Tribune de Genève recently published an article spotlighting one of FARLEGAL's high-profile cases: the wrongful prosecution of a Christian minister accused of murder by the Geneva Public Prosecutor's Office. This complex case involves intricate legal and factual issues set against the backdrop of an international extradition.


As the defense counsel for the wrongfully accused individual, Shayan Farhad shared insights into the challenges surrounding the case. A focal point of the article is the contentious issue of our client’s pre-trial detention, as ordered by the Geneva Tribunal des mesures de contrainte and upheld on appeal by the Criminal Court of Justice (Chambre pénale de recours). Shayan Farhad discussed the highly problematic aspects of the court’s decision to deny bail, drawing attention to how the ruling reflects broader systemic issues faced by foreign individuals in Switzerland. She pointed out that, like her client, many non-Swiss individuals face significant barriers when defending their rights in the Swiss criminal legal system. She highlighted the Swiss criminal authorities’ failure to apply the law and to ensure fair treatment for all individuals, regardless of their citizenship or background.


Beyond the issue on detention, Shayan Farhad emphasized the existence of material evidence in the case which refutes the Geneva public prosecutor's thesis in this case, further demonstrating the wrongful nature of our client's murder charge.


As the case progresses, Shayan Farhad remains committed to advocating fiercely for her client until justice is restored.


Read the Tribune de Genève article here.

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Le Silence Avant Les Mots – Réflexions d’Une Avocate en Défense Pénale Il y a un moment, dans chaque procès, où le temps ralentit. L’air est chargé d’anticipation, les murs du tribunal se referment, témoins silencieux du poids de la justice. Je me lève de ma chaise, lissant le tissu de ma robe, sentant le sol solide sous mes pieds. Le seul son que j’entends est celui de ma propre respiration lorsque je m’avance. Le silence est absolu. Je prends place au centre, face au juge. Le poids de trois années d’injustice pèse sur ma cliente, assise devant moi. Elle a vécu dans l’ombre de fausses accusations, enfermée dans un récit qui n’a jamais été le sien. Aujourd’hui, je parle pour elle. Je porte sa vérité dans ma voix, dans mes mots, dans le rythme de mon discours. La salle d’audience est immobile lorsque je commence. Une plaidoirie finale est bien plus qu’un raisonnement juridique. C’est un appel à la justice. C’est le moment où la loi cesse d’être une abstraction et devient quelque chose de vivant, d’humain. Je ne me contente pas d’énoncer des faits et des articles de loi – je me bats pour la dignité de ma cliente, pour ce qu’on lui a volé. Chaque mot est pesé, chaque pause est voulue, chaque silence rappelle ce qui est en jeu. Alors que je prononce mes derniers mots, je regarde ma cliente. Des larmes bordent ses yeux. À cet instant, je sais qu’elle se sent entendue. Elle n’est plus seule dans ce combat. Et quoi qu’il arrive ensuite, elle sait que quelqu’un s’est levé pour elle, s’est battu pour elle, a refusé qu’elle soit réduite à une fausse accusation. C’est dans des journées comme celle-ci que je me rappelle pourquoi j’ai choisi cette voie. Ce ne sont pas les seules victoires, ni les batailles juridiques gagnées. C’est le devoir sacré de se tenir devant la cour et de faire résonner la vérité dans le silence. C’est savoir que mes mots, ma voix, peuvent porter le fardeau d’un autre et le transformer en quelque chose de puissant. Pour mes confrères avocats en défense pénale, c’est cela que nous défendons : pas seulement des affaires, mais des vies. Et à ceux qui se retrouvent faussement accusés, sachez ceci : vous n’êtes pas seuls. Le tribunal peut être froid, le système cassé et impitoyable, mais certains d’entre nous tiennent bon, inébranlables, dans le silence avant les mots, prêts à se battre pour vous. Car la justice n’est pas seulement un principe. C’est une voix. Et aujourd’hui, elle a été entendue. Shayan Farhad